Ces interrogations légitimes méritent quelques précisions.
Lorsqu’un client me pose la question suivante : « Quel est votre tarif journalier ? », je ne me perds pas en explications ni ne me lance dans de vaines justifications. En réponse à cette interpellation, je préfère couper court à la discussion en m’excusant poliment d’être overbooké.
En considération de mon attitude, il est facile de concevoir le genre de client avec lequel je ne souhaite pas collaborer.
En voici la raison :
Il n’y a pas deux clients identiques !
Parce que chaque client est unique, deux demandes ne sauraient être traitées de la même manière. Au même titre qu’un e-mail pour un client peut s’écrire rapidement, mais il peut prendre beaucoup de temps pour un autre.
Il est donc important de discuter de la portée exacte du projet et de prendre en compte un certain nombre de facteurs afin de donner une estimation. Le client peut-il fournir un brief ? Combien de révisions et de corrections seront-elles nécessaires ? Le demandeur connaît-il sa marque avec objectivité et le recul suffisant ? Sa commercialisation a-t-elle besoin de beaucoup d’accompagnement ? Quelle est l’urgence du besoin pour les livrables ?
On ne peut raisonnablement pas mélanger les torchons et les serviettes !
Ce ne sont pas seulement les variables qui affectent les tarifs qu’un copywriter freelance peut facturer : cela dépend de l’expérience, du degré d’expertise et surtout de la vision qu’on peut partager avec empathie et bienveillance. Comment un client pourrait-il appréhender la juste valeur d’un rédacteur en se basant uniquement sur un tarif journalier ? Un copywriter freelance expérimenté peut facturer plus que le double du prix d’un junior tout en prenant moins de temps pour livrer les contenus. Comment le client peut-il prendre une décision réfléchie ? Le prix ne doit pas être le seul critère du choix !
À qui donner carte blanche et feu vert pour la rédaction de ses contenus ?
Un client qui choisit un rédacteur uniquement en fonction du forfait journalier ou du prix par rapport au nombre de mots produits peut tout aussi bien demander à la lune d’éclairer aussi bien que le soleil.
Se voir demander combien coûte le mot n’est bon que pour les pigistes et les éditorialistes qui travaillent souvent de cette façon. La tâche d’un concepteur-rédacteur est de dire autant de choses que possible avec une véritable économie de mots. L’important étant de trouver les mots justes et percutants et d’employer le ton qui convient pour le but recherché. Un slogan publicitaire qui marque les esprits peut demander plus d’efforts et prendre plus de temps qu’une page “À propos” de 300 mots.
Aussi je n’hésite pas à demander à mes clients le budget qu’ils daignent allouer dans le cadre de leur projet marketing et des contenus rédactionnels. Je ne vous cache pas que je m’entends souvent dire que ma cotation dépasse leur prévision. C’est de bonne guerre mais dans toute bataille, une bonne négociation apporte paix et tranquillité.
Comment je préfère facturer ?
L’ approche que je privilégie est d’organiser un appel ou un rendez-vous physique si la distance le permet pour une meilleure compréhension de ce qui est exactement requis et l’implication que cela suppose. Le partage des idées afin que les visions se recoupent est essentiel. Si le client souhaite poursuivre plus loin, une proposition est faite et le devis produit. Dans la mesure où il est confiant dans les démarches entreprises, je me dois d’acquérir une vision claire de sa marque, de son public cible et de ses enjeux.
Je facture par mission avec la possible gratuité de quelques modifications qui n’entravent pas le bon développement du projet et n’altèrent en rien le temps de travail. Aussi je privilégie les échanges via les emails. Je pense que c’est une bonne formule pour refléter le temps attribué et les efforts effectués. Cela permet également au client de mieux appréhender le coût de la transaction.
Au bout du compte, l’essentiel est de produire un travail qui correspond aux attentes et de livrer les contenus dans les délais impartis.
Entre professionnels, la chose peut s’entendre facilement en ces termes et se partager parfaitement !