“L’ambiance est morose à New-München, petit village du Dakota fondé par des colons allemands. Une pénurie de bière causée par la grève générale paralyse toutes les brasseries du pays !
Lucky Luke, appelé à la rescousse, doit se rendre à Milwaukee, capitale américaine de la bière, pour apaiser les tensions entre syndicalistes marxistes et barons industriels. Il faut que ça mousse dans les chopes des saloons !”
Le nouvel album du célèbre cow-boy solitaire peut instruire les enfants autant que les adultes sans oublier d’amuser tout le monde.
Le saviez-vous ? Dans le Dakota, 70 à 80 % de la population est germanique et les émigrés teutons avaient le monopole de la bière, surtout à Milwaukee. L’influence des grands blonds à l’accent guttural a tellement baigné les Etats Unis dans le houblon que la langue officielle de l’Amérique aurait pu s’alourdir d’un dialecte alémanique. Mais en plus de la bière, il nous faut savoir que le hamburger et le hot-dog ne sont pas deux recettes américaines ; elles sont allemandes. Et Monsieur Heinz, l’inventeur du ketchup, « le goût de l’Amérique » était aussi allemand.
Ce nouvel opus “Cow-boy sous pression” met en lumière également une autre réalité historique : à côté des gardiens des troupeaux de vaches, il existait une classe ouvrière qui allait poser les bases du syndicalisme et faire naître un socialisme nourri aux écrits de Karl Marx.
En définitive, dévorer un album de Lucky Luke, c’est ouvrir une fenêtre sur l’histoire d’un pays qui a influencé les anciens et qui continue de le faire à travers le monde. Le grand-père de Donald Trump était lui-même allemand et nous ne nous risquons guère à prévoir que le nouveau président, devrait jouer un grand rôle dans la reconquête de l’image de l’Amérique au cri de son slogan “Make America great again” !
N’est-il pas précieux d’apprendre l’histoire en rigolant ?