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Quand les effets de la société de surconsommation sautent aux yeux !

En 212 avant J.C, selon Plaute “l’homme était un loup pour l’homme”. Le philosophe Thomas Hobbes, célèbre auteur du “Léviathan” ne disait pas autre chose. Aujourd’hui, il apparaît clairement que l’homme moderne n’est surtout pas un agneau pour la planète ! 

Cette scène photographiée est presque apocalyptique. À perte de vue, une marée de vêtements entassés les uns sur les autres. Ici et là, des foyers d’incinération où les fumées balayées par le vent, sont chargées en gaz toxiques… Cette décharge à ciel ouvert se trouve à Accra, la capitale du Ghana. Comme le reste de l’Afrique de l’Ouest, le pays est une terre d’exil pour les vêtements qui ne sont plus portés en Occident.

Le désert d’Atacama, au Chili, est tristement connu lui aussi pour être une décharge à ciel ouvert. Des milliers de tonnes de vêtements de seconde main s’y entassent. Une situation qui ne fait qu’empirer avec l’essor de la fast fashion.

En France, on compte 36 000 décharges sauvages. Dans le centre ville de Marseille, une avenue s’habille régulièrement d’un vaste dépotoir à ciel ouvert. Chaque ramassage de vêtements d’un côté comme de l’autre de la route, coûte à la collectivité 50 000 € par intervention. Pourtant la métropole Aix Marseille Provence est engagée dans la réduction de ses déchets textiles dans le cadre du schéma métropolitain de gestion des déchets et de son plan de prévention des déchets ménagers et assimilés.

Faire don des textiles d’habillement, linge de maison ou chaussures usagés participe à l’intérêt social et écologique. Même abimés ou troués nos textiles représentent une nouvelle utilité et peuvent être valorisés. Le problème reste humain ! Les textiles pour être recyclés doivent être propres et secs. Les chaussures doivent être attachées par paires et le tout doit être emballé dans des sacs bien fermés. Il semble évident que ces gestes citoyens soient trop contraignants pour un grand nombre de personnes.

Force est de constater qu’il est beaucoup plus facile de se débarrasser du trop plein de fringues, de conserver des penchants grégaires et des habitudes moutonnières, favorisant ainsi la création de décharges sauvages. Certes, ces monticules de vêtements davantage usagés qu’usés et jonchant le sol des rues passantes peuvent profiter à certaines personnes dans le besoin. Mais ne faut-il pas voir dans ces phénomènes de masse, de misérables comportements humains directement liés aux caprices consuméristes et à la gourmandise de biens, qui passés de mode finissent honteusement sur la voirie ?

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